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LVMH fait l'acquisition de terres viticoles en Bourgogne

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Le numéro un du luxe vient d'acheter 1,3 hectare de vignes (sur deux hectares) du Domaine Poisot père & fils qui en garde l'exploitation. Si LVMH poursuit son implantation en Bourgogne, cette acquisition révèle une difficile situation pour les petits vignobles, sur fond de frais de succession. 

LVMH renforce sa présence sur le segment des vins

La firme de luxe continue d'évoluer dans le secteur des vins et champagnes. Déjà en développant ses marques phares, comme Moët & Chandon et Krug, mais aussi en faisant l'acquisition de domaines viticoles. Ces dernières années, LVMH est devenu propriétaire de plusieurs établissements vinicoles : le Clos des Lambrays à Morey-Saint-Denis (Bourgogne-Franche-Comté), le Château d'Esclans à La Motte, le Château Minuty à Gassin et le Château du Galoupet à La Londe-les-Maures (Provence-Alpes-Côte d'Azur) ou encore le Château Cheval Blanc à Saint-Émilion et le Château d'Yquem à Sauternes (Nouvelle-Aquitaine). 

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©Domaine Poisot père & fils

Aujourd'hui, ce n'est pas un domaine mais des terres que ce sont offertes le groupe. LVMH vient d'acquérir 1,3 hectare de vignes du Domaine Poisot père & fils à Aloxe-Corton (Bourgogne-Franche-Comté), qui compte en tout deux hectares de parcelles de pernand-vergelesses, de Corton grand cru et de Romanée-Saint-Vivant grand cru. 

Ainsi, la famille reste exploitant de l'ensemble des vignes et du domaine, mais n'est plus propriétaire d'une partie de ses terres. Elle devra donc verser un loyer à la multinationale, qui a vu ses ventes de vins et spiritueux baisser de -9% au premier semestre 2024 à 2,8 milliards d'euros. LVMH a acheté les terres pour 15,5 millions d'euros. Un prix fixé par la SAFER, la Société d'Aménagement foncier et d'établissement rural, face au prestige du secteur.

Des frais de succession démesurés pour les petits exploitants

Plus qu'une simple opération financière, cette transaction illustre une véritable problématique pour les petits domaines viticoles. Soumis à des frais de succession très élevés et impossibles à honorer, les exploitants n'ont plus le choix de vendre une partie de leurs terres, voir de céder complètement leur domaine, au lieu de les transmettre de génération en génération.

©Domaine Poisot père & fils

L'exploitant bourguignon a déclaré au Journal du Centre que la situation "est dramatique pour les petits domaines familiaux comme le nôtre, car nous perdons la propriété de la terre". "À un moment donné, nous ne sommes pas millionnaires, il fallait trouver une solution. [...] Tant que l’État ne fera aucun rabais sur les droits de succession de l’outil de travail, cela continuera comme ça" a t-il poursuivi. Un état de fait qui est loin de ne toucher que le Domaine Poisot père & fils. 

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