Chanel poursuit le détaillant What Goes Around Comes Around.

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Le procès mêlant Chanel et la plateforme de revente de luxe d'occasion What Goes Around Comes Around se tient aujourd'hui. La maison française accuse le site américain de vendre des produits de contrefaçon et de sous-entendre une fausse affiliation entre les deux entités.

Chanel vs What Goes Around Comes Around

En 2019, le volume du commerce international de produits contrefaits et piratés était estimé à 464 milliards de dollars, soit 2,5% du commerce mondial selon une étude de l'EUIPO en collaboration avec l'OCDE et par l’intermédiaire de l’Observatoire européen des atteintes aux droits de propriété intellectuelle. Entre détérioration de leur image et banalisation de l'exclusivité de leurs produits, les maisons de luxe ne blaguent pas quand il s'agit de potentielles contrefaçons d'articles. D'autant plus que les créations haut de gamme sont davantage ciblées en raison de la "rareté et du désir" qui gravitent autour d'elles, comme l'a expliqué l'avocate Nathalie Moullé-Berteaux dans un entretien au Journal du Luxe

Alors que la contrefaçon s'est accentuée ces dernières années dans l'industrie premium, les maisons sont donc à l'avant-garde pour protéger leurs biens. Si Christian Louboutin et Meta se sont alliés il y a quelques mois dans une action en justice contre une personne accusée de promouvoir des produits contrefaits de la marque, une autre maison de luxe s'est emparée des tribunaux afin de défendre ses droits. 

©Chanel

En effet, Chanel poursuit le détaillant de luxe de seconde main What Goes Around Comes Around - WGACA - lors d'un procès qui s'ouvre aujourd'hui, mardi 9 janvier, selon les informations de Vogue Business. La maison française accuse la plateforme de revente de commercialiser des produits Chanel contrefaits et de sous-entendre, à travers des opérations de communication, que les deux entreprises sont affiliées. De plus, pour Chanel, WGACA suggère que la marque approuve ou autorise ses activités en utilisant son logo plus que nécessaire pour simplement identifier les produits.

WGACA se défend en indiquant que la plateforme n'a jamais vendu un produit contrefait et que Chanel n'a pas réuni de preuves suffisantes pour maintenir cette accusation. Concernant l'affiliation, la plateforme online d'occasion déclare avoir utilisé la marque à des fins d'identifications précises des modèles commercialisés. 

Une affaire en cours qui intervient quelques semaines après le procès remporté par Chanel contre le magasin Easy Cash de La Roche-sur-Yon sur fond de contrefaçon de marque et parasitisme. La chambre commerciale de la Cour de cassation a fait valoir que l'enseigne est bel et bien fautive pour avoir revendu des produits neufs et encore emballés sans faire partie du réseau agréé de Chanel, tout en commercialisant des produits entamés et des échantillons gratuits.

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