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Vaccarello, l'homme qui voulait se métamorphoser en Yves Saint Laurent

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La résilience, c'est l'art de se battre avec intelligence quand tout semble s'effondrer.

Cette année, Kering en donne une leçon. Malgré une période économiquement difficile, le groupe répond avec une audace publicitaire remarquable, là où ses concurrents se contentent de visuels prévisibles sur fond cyclo et d'une surenchère d'égéries toujours plus coûteuses.

Après Bottega Veneta et Balenciaga, c’est au tour de Saint Laurent de signer une campagne "OVNI" comme on les aime. Intitulée "As Time Goes By", elle marque une étape clé dans le parcours créatif d’Anthony Vaccarello.

Cette campagne est à la fois déroutante et cohérente avec l’approche d’Anthony Vaccarello : non seulement suivre les traces d’Yves Saint Laurent, mais aussi incarner littéralement le maître. Cette métamorphose a commencé avec ses défilés printemps 2025, où les mannequins semblaient être des clones d’Yves lui-même. Une démarche audacieuse qui illustre une véritable obsession pour cette transformation créative.

Mais Vaccarello ne s’arrête pas là. Là où Yves Saint Laurent puisait surtout dans la littérature, Vaccarello veut conquérir le cinéma. Déjà une figure incontournable du Festival de Cannes, il a remporté le Prix du Jury cette année avec sa production "Emilia Pérez". Une consécration artistique personnelle, bien que cette réussite n'ait pas encore eu d'impact tangible sur les performances commerciales de la marque.

Après les podiums, Vaccarello poursuit sa métamorphose en s’attaquant à une œuvre monumentale : "À la Recherche du Temps Perdu" de Marcel Proust. Il en propose une interprétation cinématographique à travers une série de courts-métrages, mêlant modernité et nostalgie. Le casting, résolument contemporain, est un clin d’œil à la série "Monsters" : John Waters, Chloë Sevigny, Charlotte Gainsbourg, Addison Rae, Joey King, Travis Bennett et Cooper Koc.

Vaccarello rêve de faire ce qu’aucun réalisateur n’a encore accompli : adapter ce chef-d'œuvre littéraire au grand écran. Une ambition monumentale qui, si elle réussit, pourrait parachever sa transformation en Yves Saint Laurent.

Une configuration est manquante, le média est inaccessible.

Peut-être a-t-il trouvé en Cédric Charbit (nouveau CEO Saint Laurent) son Pierre Bergé, le partenaire idéal pour mener cette vision à son apogée.

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