Pénalisé par la Chine et son segment horloger, Richemont enregistre une baisse des ventes -1%
Publié le par Pauline Duvieu
Au cours des six mois clos le 30 septembre 2024, le chiffre d'affaires du groupe Richemont a légèrement baissé de -1% à 10,1 milliards d'euros. Si les ventes de joaillerie ont doucement augmenté, le segment horloger a fortement chuté, impacté par le recul de la consommation en Chine.
Le déclin des maisons horlogères de Richemont
Richemont n'est pas passé entre les tentacules du marché du luxe en plein ralentissement. Le groupe suisse a vu sa croissance baisser de -1%, à taux de change réels, sur les six mois clos le 30 septembre dernier de son exercice décalé. Outre ce chiffre d'affaires de 10,1 milliards d'euros, le bénéfice a chuté à 457 millions d'euros, contre 1,5 milliard d'euros l'année précédente. Ce déclin est notamment dû à la vente de sa plateforme Yoox Net-A-Porter à Mytheresa il y a quelques semaines.
Les maisons de joaillerie, Cartier, Buccellati, Van Cleef & Arpels et Vhernier (dont l'acquisition par Richemont s'est finalisée en septembre dernier), ont enregistré une croissance de +2%. "Les hausses de prix limitées observées ces derniers mois n'ont pas suffi à compenser entièrement l'augmentation des coûts des matières premières, notamment celle de l'or" a déclaré Johann Rupert, président de la société.
Les marques d'horlogerie spécialisées, Vacheron Constantin, Piaget ou encore Jaeger-LeCoultre, n'ont pas connu la même stabilité. Le segment horloger a subi une baisse de ventes de -17% à 1,7 milliard d’euros, affecté par la situation en Chine. Johann Rupert a expliqué que "le marché mondial de l’horlogerie connaît un ralentissement, notamment en Chine, qui affecte toutes les marques horlogères du monde, les segments haut de gamme affichant une plus grande résilience. Cela souligne la nécessité de faire preuve de discipline et de prudence en matière de surproduction et l’importance de s’adapter aux conditions changeantes du marché, ce qui contribuera à terme à maintenir une plus grande désirabilité des produits".
La division Autre du groupe a quant à elle progressé de +4%, tirée par la catégorie mode et accessoires qui a augmenté ses revenus de +2% grâce aux solides performances d'Alaïa et Peter Millar.
Ces résultats en demi-teinte sont donc notamment liés au contexte économique difficile en Chine, qui pénalise bon nombre d'entreprises du luxe ces derniers mois. En Asie-Pacifique, les ventes ont baissé de -19%. Pour autant, au Japon, le chiffre d'affaires a progressé de +32%. Les revenus ont augmenté de +10% en Amérique. L'Europe et le Moyen-Orient & Afrique ont aussi publié une croissance "robuste" selon Richemont. A noter que les ventes directes aux clients ont été boostées et représentent désormais 76% des activités du groupe.