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Auctentic se développe en misant sur le diamant naturel

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La plateforme de vente de diamants et de pierres précieuses vient d'ouvrir son premier bureau à Paris et entend durablement s'installer sur le territoire français. Échange avec Anna Paris, Country Manager France et Gemmologue diplômée du IGI, sur la proposition d'Auctentic et le marché des pierres naturelles face à l'émergence des diamants de synthèse. 

Les gros diamants ont toujours la cote

L'objectif d'Auctentic tient en une phrase : mettre à profit des vendeurs particuliers un réseau de plus de 2000 acheteurs professionnels consolidé depuis 20 ans et un service sérieux et transparent, gage de confiance sur un marché de haute valeur. Née aux Pays-Bas et présente en Italie, en France depuis avril et bientôt en Espagne, la plateforme comptabilise plus de 10.000 évaluations depuis sa création il y a trois ans. Si l'Italie enregistre plus de 1.000 ventes par an, l'ambition de l'entité est d'atteindre les 2000 ventes annuelles sur toutes ces régions.

Pour se positionner sur un marché haut de gamme, Auctentic n'accepte pas les diamants de moins de 0,5 carat. La priorité est donnée aux diamants d'1 carat ou plus, dont la demande est assez forte en raison de leur taille standard et commerciale. Les gros diamants, plus rares, sont aussi recherchés pour répondre aux besoins de certaines marques, notamment dans la haute joaillerie. En France, la pierre la plus prestigieuse jamais vendue par Auctentic était de 8,86 carats. En Italie, un diamant de 10 carats avait trouvé preneur pour 200.000 euros.

ANNA PARIS AUCTENTIC DIAMANT
Anna Paris ©Auctentic

Si l'attrait pour les grosses pierres résiste, le marché fait face à des fluctuations importantes ces dernières années. Comme expliqué par Anna Paris, Country Manager France et Gemmologue chez Auctentic, le secteur du diamant a vu ses prix diminuer avant le Covid-19, avant de rebondir pendant la crise sanitaire. Cette reprise a cependant été de courte durée, puisque les activités sont progressivement reparties à la baisse.

Au vu de ce déclin, comme l'indique Anna Paris, les clients particuliers vendent plus qu'avant, notamment des bijoux de famille, cibles de vol et plus difficiles à porter car souvent imposants et d'une autre époque esthétique. De leur côté, les acheteurs sont plus à l'affût des cours du marché, même si le diamant reste un investissement sur le long terme dans l'esprit collectif.

Diamant naturel versus diamant synthétique

Selon plusieurs analyses, l'univers autour du diamant, qui regroupe les secteurs de la bijouterie et industriel, présente tout de même des perspectives de progression équilibrées, voir en légère hausse. D'après un rapport de 2023 d'Allied Market Research, le marché du diamant devrait atteindre plus de 155 milliards de dollars d'ici 2032, soit un taux de croissance annuel de +4,5% par rapport à 2023.

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Un chiffre qui englobe le diamant naturel et le diamant synthétique, des pierres fabriquées en laboratoire (et gourmandes en énergie) qui grattent de plus en plus de part de marché. L'analyste spécialisé Paul Zimnisky avait d'ailleurs déclaré à l'AFP que la part de marché mondiale, en valeur, des diamants synthétiques était passée de 3,5% en 2018 à 18,5% en 2023. Cette année, ce pourcentage pourrait dépasser les 20%.

Bien qu'Auctentic ne se concentre que sur le diamant naturel, mais aussi d'autres pierres et des perles, difficile de ne pas prendre en compte ce marché du synthétique en plein essor. Pour Anna Paris, l'important est de distinguer les discours liés à ces deux types de diamants. "Il faut raconter le diamant naturel d'une nouvelle façon", mentionne la spécialiste. Une stratégie de différenciation plus que d'opposition dans le but d'éduquer le public aux caractéristiques propres aux pierres naturelles et synthétiques tout en ciblant plus précisément les acheteurs et vendeurs potentiels.

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