Les ventes de Maserati en chute libre : le plan de relance de Stellantis pour sauver la marque
Publié le par Anaïs Clavell
Le constructeur automobile italien a vu son chiffre d’affaires dégringoler au fil de l'année 2024. Une situation préoccupante qui a amené Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, à se déplacer au siège de la marque pour y présenter son plan de relance.
Investissements marketing et baisse des prix
Elle est la seule marque non rentable du groupe Stellantis. Maserati a publié des chiffres catastrophiques depuis le début de l’année 2024 : sur les neuf premiers mois, son chiffre d’affaires a été divisé par deux, à 800 millions d’euros. Sur la même période, ses ventes ont plongé de 58% à 8600 unités (dont seulement 76 véhicules vendus sur le marché français).
L’alerte rouge a été sonnée du côté de Stellantis, groupe qui détient la marque. Le PDG Carlos Tavares s’est déplacé au siège de Maserati à Modène, dans le nord de l'Italie, pour y exposer un grand plan de relance : "Nous allons lancer un plan stratégique visant à ramener la marque au sommet de l'industrie", a assuré le directeur.
Au programme, "un pipeline complet de nouveaux produits et de nouvelles technologies pour les années à venir", mais aussi une baisse possible des prix - les tarifs élevés faisant partie des éléments qui expliquent les mauvais résultats de la marque, de l’aveu même de Carlos Tavares. Le PDG conseille également d’améliorer le positionnement marketing de Maserati qui "n’a pas encore été bien communiqué" et qu’il définit comme "un mélange de grand tourisme de performance, de dolce vita".
Quid de l’électrification ? La marque au trident a sorti en début d'année une nouvelle gamme consacrée aux moteurs électriques - Folgore (qui signifie foudre) - comprenant notamment sa sportive Granturismo et son SUV Grecale en version green. Mais les consommateurs ne sont visiblement pas au rendez-vous. Une technique de transposition peu efficace selon Frank-Steffen Walliser, CEO de Bentley, qui confiait récemment à propos de sa propre stratégie d’électrification : "Nous ne pouvons pas proposer deux voitures, l'une électrique et l'autre à essence, dans le même segment. Cela ne fonctionne pas uniquement en termes d'investissement et de retour sur investissement".